Écoles primaires de Seine-Saint-Denis : Parents et enseignants en colère contre le manque de remplaçants.17/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2168.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Écoles primaires de Seine-Saint-Denis : Parents et enseignants en colère contre le manque de remplaçants.

Depuis la rentrée 2009, en Seine-Saint-Denis, les instituteurs absents sont de moins en moins remplacés. Même pour un départ en congé maternité, dont la date est fixée depuis longtemps, il faut attendre des jours avant qu'un remplaçant soit envoyé par l'Inspection académique.

Les absences de courte durée ne sont plus du tout remplacées. Les parents doivent se débrouiller pour faire garder leurs enfants, ou bien ceux-ci sont répartis dans les autres classes de niveaux différents. Mais dans tous les cas les élèves perdent des jours de classe.

Ainsi, depuis septembre 2009, ce sont plus de 1 700 jours de classe qui n'ont pas été assurés dans le département.

Pour protester contre cette situation, dans plusieurs communes comme à Saint-Denis et à Saint-Ouen, les parents se rassemblent et entreprennent des actions aux côtés des enseignants pour réclamer le recrutement immédiat de centaines d'enseignants : occupations de nombreuses écoles par des groupes de parents, manifestations à l'Inspection académique. À Saint-Denis, vendredi 12 février, une réunion des enseignants et des parents a rassemblé plus d'une centaine de personnes, qui ont décidé ensemble des actions à mener.

À Saint-Ouen, devant l'absence de réponse aux nombreux courriers envoyés depuis des mois, une cinquantaine de parents en colère ont cherché à rencontrer le directeur des services départementaux de l'Éducation nationale, qui devait tenir une réunion avec les directeurs d'écoles. Le premier a préféré annuler sa venue. Les parents d'élèves de Saint-Ouen devaient manifester à nouveau le 16 février dans le centre ville.

Un père d'élève de Pantin a porté plainte contre le ministre de l'Éducation nationale « pour faute grave d'organisation du service public » parce que sa fille, depuis la rentrée de septembre, a vu se succéder 18 maîtres ou maîtresses différentes et a été privée de 13 jours de classe d'un enseignement obligatoire.

À Saint-Ouen et Saint-Denis, ce même 16 février, des enseignants des écoles étaient en grève et des écoles fermées, avec le soutien des parents, se joignant aux enseignants des collèges et lycées en lutte contre les suppressions de milliers de postes prévues à la rentrée prochaine.

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