Retraites : Les surenchères de Parisot17/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2168.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Retraites : Les surenchères de Parisot

Laurence Parisot, présidente du Medef, a confié au Journal du Dimanche les positions que l'organisation patronale comptait défendre lors des négociations sur les retraites.

Si elle est pour le maintien du régime par répartition, celui-ci doit être complété par un système de retraite par capitalisation. Car, dit Parisot : « Une gestion de bon père de famille implique de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier ». Aussi, d'après elle, une partie des cotisations devrait aller dans le panier, ou plutôt les poches, de ses amis banquiers et assureurs privés.

Pour les salariés effectuant des travaux pénibles, notre dame patronnesse est pour en tenir compte, mais « à condition de les évaluer sur des critères individuels et objectifs, sans recréer l'injustice des régimes spéciaux ». Donc, pas de mesure générale de préretraite au titre de professions dures comme le bâtiment, mais examen au cas par cas de l'état physique du travailleur usé.

De toute façon pour la patronne du Medef, il faut relever l'âge légal de départ à la retraite de tous les salariés : « Le problème n'a jamais été pleinement traité, cette réforme ne doit pas être du bricolage ». Aussi, pas de demi-mesure, pas de limite, assène-t-elle : « L'espérance de vie approche des cent ans, comment imaginer trente ou quarante ans sans travailler ? ». On le voit, la seule pensée que des retraités pourraient profiter quelques années de la vie sans plus rapporter de profits aux patrons met Parisot au bord de la crise de nerfs.

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