Toulous, eau : Le nez dans les surprofits de Veolia17/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2168.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Toulous, eau : Le nez dans les surprofits de Veolia

À Toulouse, la facture de l'eau doit baisser de 12 % suite à un accord conclu entre la municipalité et Veolia. En fait, il s'agit d'une moyenne résultant du fait que le prix de la fourniture d'eau diminuera de 25 %, tandis que l'assainissement des eaux usées restera facturé au même prix. C'est dire combien les marges que Veolia s'octroyait jusqu'à présent étaient énormes ! Et encore, l'accord conclu est loin de prendre ce groupe à la gorge. En 2007, l'Union fédérale des consommateurs Que choisir avait chiffré à 40 % la surfacturation de Veolia pour Toulouse.

Localement, l'association « Eau secours 31 » qui, depuis longtemps, milite pour le retour en régie de la gestion de l'eau, n'est pas satisfaite. Elle souligne que l'accord passé avec Veolia par le maire PS Pierre Cohen laisse le contrat conclu en 1990 par son prédécesseur de droite Dominique Baudis aller jusqu'à l'échéance prévue, en 2020, sur l'ensemble de l'agglomération toulousaine. Or, il aurait pu, semble-t-il, être interrompu dès 2015, sans que la ville ait à indemniser Veolia.

En effet, des charges indues, illégales, sont imputées aux usagers, comme l'ont souligné un rapport commandé par la ville et un autre de la Chambre régionale des comptes. Les comptes de Veolia sont particulièrement opaques du fait qu'elle a continué d'utiliser les normes fixées par le syndicat patronal qu'elle anime aux côtés de Suez-Lyonnaise des eaux et de la Saur, alors qu'elles sont contraires aux règles comptables générales fixées par la loi.

Bref, dès que l'on met le nez dans la gestion d'une des trois sociétés privées de l'eau, on découvre les multiples voies par lesquelles l'argent payé par les habitants s'écoule vers la poche des actionnaires. Le travail de tous les ouvriers, techniciens, ingénieurs, employés dans ces sociétés devrait être mis à la disposition d'un service public de l'eau à l'échelle de tout le pays, sans que Veolia et compagnie aient à être indemnisées car cela fait des décennies qu'elles profitent et même abusent de leur situation.

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