Progression des ventes d'armes : La bonne santé des marchands de mort17/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2168.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Progression des ventes d'armes : La bonne santé des marchands de mort

Le 10 février, la Direction Générale de l'Armement (DGA), l'organisme étatique chargé de coordonner la production française en la matière, a rendu son bilan pour l'année 2009. Les industriels de l'armement ont vendu pour huit milliards d'euros de matériel militaire sur le marché international, soit 21 % de plus qu'en 2008. L'armée française, quant à elle, leur a commandé des équipements pour un montant approchant les vingt milliards d'euros, le double de l'année précédente. Les sous-marins vendus au Brésil et les frégates et avions de chasse Rafale achetés par la France ont représenté les plus gros contrats. La DGA prévoit dix milliards d'euros à l'exportation pour l'année en cours.

M. Collet-Billon, directeur général de l'armement, s'en félicite. C'est après tout son métier de canaliser l'argent public vers les caisses des marchands de canons et de mettre à leur service toutes les ressources de l'État pour qu'ils puissent exporter leur sinistre production. Les capitalistes du secteur, en particulier Dassault qui en contrôle désormais une bonne partie via Thales, se frottent les mains.

Pourtant le simple fait de consacrer autant de richesses, de travail et de ressources techniques à fabriquer des armes, de dépenser pour les produire et les acheter des fonds publics qui manquent cruellement aux populations, suffirait à condamner l'organisation actuelle de la société. Mais en plus ces gens-là, depuis le ministre jusqu'au plumitif de service en passant par le haut fonctionnaire et évidemment le capitaliste lui-même, s'en vantent !

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