Logement social : Halte aux surloyers !17/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2168.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logement social : Halte aux surloyers !

Des locataires de Fontenay-sous-Bois, dans le Val-de-Marne, se sont rassemblés le 13 février pour dénoncer le doublement de leur loyer d'HLM.

Leur cas n'est pas particulier. Ce dont les locataires sont coupables, aux yeux du gouvernement, c'est de loger en HLM avec des salaires qui ne sont pas assez bas. Par exemple, une institutrice ayant de l'ancienneté et son mari technicien de laboratoire ont vu leur loyer passer à 1 270 euros pour 80 mètres carrés du fait d'un surloyer. Si le principe n'est pas nouveau, les surloyers n'étaient pas appliqués par tous les organismes d'HLM jusqu'à ce que les lois passées par les ministres Borloo puis Boutin les rendent obligatoires. Le niveau de revenus à partir duquel ils deviennent exigibles a baissé.

Ces lois qui prétendaient instituer un « engagement national pour le logement » et une « mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion » ont prouvé leur inefficacité. D'autant plus que l'État s'est désengagé de la construction de logements accessibles aux plus bas revenus. En revanche, pour faire quitter les logements dits sociaux aux personnes dont le revenu dépasse un certain seuil, ces lois sont bel et bien entrées en application. Davantage de gens doivent payer leur loyer au prix du marché de l'immobilier, ce qui ponctionne une part croissante de leur revenu. Le fait que certains d'entre eux choisissent finalement de quitter leur HLM ne résoudra pas le problème de ceux qui patientent sur une liste d'attente et qui ne peuvent pas même accéder à un logement social faute de ressources suffisantes. Sans parler des constructions nouvelles qui sont presque inexistantes rapportées aux besoins.

En revanche, cette politique de surloyers peut trouver un écho auprès de certaines personnes en grande difficulté à qui le gouvernement voudrait faire croire que les riches sont ceux qui gagnent 2 000 ou 3 000 euros par mois. Et c'est autant de gagné pour la démagogie gouvernementale.

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