"Jeunesse et sport Ville de Paris" : En grève partielle depuis un mois25/10/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/10/une1786.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

"Jeunesse et sport Ville de Paris" : En grève partielle depuis un mois

Les salariés qui s'occupent des installations sportives (piscines et stades) de la Ville de Paris sont en lutte depuis le 23 septembre. Ils n'assurent que les horaires pour les scolaires et sont en grève les soirs et week-ends. La grève est suivie à 80 % des 1 600 personnes concernées. Plusieurs manifestations ont eu lieu, de la place de la République à l'Hôtel de Ville.

Les revendications portent sur les salaires, les conditions de travail et le statut.

Les horaires de travail ont une amplitude très importante (pour les piscines de 6 h 30 à 23 h du lundi au samedi, et de 7 h à 19 h les dimanches, 360 jours par an). Les salaires de base sont très bas, le SMIC pour un débutant. L'indemnité de soirée est de 1,52 euro, celle du dimanche de 7,39 euros pour un poste de 10 heures. A cela s'ajoute une indemnité de 45,76 euros pour un week-end et une semaine de soirée par mois, obtenue lors d'une précédente grève en1998, ceci alors qu'en réalité le personnel en fait souvent plus sur un mois, du fait du manque d'effectifs.

Ce manque d'effectifs se traduit par du travail souvent effectué seul, des changements fréquents d'horaires et de lieux de travail pour assurer des remplacements. Les conditions de travail se dégradent en même temps que les installations, surtout dans les quartiers populaires au nord et à l'est de Paris : vestiaires et WC vétustes et en mauvais état, peintures vieillies, éclairages défectueux.

Il y a deux ans, la mairie de Paris est passée de droite à gauche, mais les salariés n'ont pas vu la différence. La mairie organise des festivités, telle la Nuit blanche, mais ce serait bien aussi qu'elle se préoccupe de mettre un terme à l'état de misère de certains des personnels qu'elle emploie.

Jusqu'à présent les négociations n'ont abouti qu'à quelques concessions financières, et encore verbales, avec le chantage à la reprise du travail avant tout engagement écrit de la part de la mairie. Au cours du conflit, celle-ci a d'ailleurs utilisé les méthodes patronales classiques d'intimidation des grévistes, en prononçant une mise à pied de quatre mois pour quatre agents de maîtrise qui, dans le cadre du mouvement, n'avaient pas transmis des documents administratifs. Quant à la revendication du statut " jeunesse et sport " que demande le personnel, la mairie de Paris répond que c'est du ressort du législatif.

Au moment où nous écrivons, mardi 22 octobre 2002, des assemblées du personnel se déroulent pour discuter de la suite du mouvement.

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