Davantage de chômeurs et d'intérimaires25/10/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/10/une1786.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Davantage de chômeurs et d'intérimaires

Selon le dernier bilan mensuel de l'Unedic (le régime d'assurance chômage) cité par L'Humanité, fin août près de 700 000 travailleurs occupaient des emplois intérimaires, 62 000 de plus qu'un an auparavant.

Toutes les entreprises, notamment celles de l'automobile et de l'agro-alimentaire, mais pas seulement, y recourent abondamment et systématiquement. Ainsi à Saint-Nazaire, aux Chantiers de l'Atlantique, filiale d'Alstom Marine, dont les commandes de paquebots de luxe avaient été présentées il y a quelques années comme les gages d'un avenir prometteur, c'est surtout la précarité qui s'est développée pour les travailleurs. Sur les 13 000 salariés du site, près de 8 000 sont intérimaires, ou employés par des sociétés sous-traitantes au nombre d'au moins 800.

Le recours de plus en plus important à cette forme de travail précaire permet bien sûr aux patrons de " réduire leurs coûts " comme ils disent, en se débarrassant d'une partie de la main-d'oeuvre dès que leur production connaît la moindre fluctuation. Ce n'est pas qu'ils se privent de licencier des salariés embauchés en fixe, comme les vagues de licenciements annoncées ces derniers temps le prouvent. Mais les travailleurs en intérim se retrouvent encore plus vite dehors que les autres, sans que les patrons aient à se préoccuper d'offres de reclassement ni même d'indemnités de licenciement.

L'intérim rend plus précaire encore la situation d'un nombre toujours plus grand de salariés, et c'est bien là l'avantage pour les grandes entreprises qui recourent massivement à ce type d'embauche. Cela leur permet de faire encore plus de profits en pressurant un peu plus les travailleurs.

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