LYON - demandeurs d'asile grévistes de la faim : Une solution provisoire25/10/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/10/une1786.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

LYON - demandeurs d'asile grévistes de la faim : Une solution provisoire

Samedi 20, les six demandeurs d'asile grévistes de la faim à Lyon ont arrêté leur jeûne, suite à une proposition du préfet. Ils étaient en grève de la faim depuis le 24 août.

Ils sont tous Algériens, menacés de mort dans leur pays et demandeurs d'asile. Ils étaient technicien agricole, chauffeur, restaurateur, forgeron, plombiers. Certains attendent leur réponse depuis plus d'un an, sans droit ni au travail ni au logement. Ils ont tous participé aux actions du Collectif pour la régularisation, dont la dernière action spectaculaire avait été l'occupation du Musée de la Résistance, dont ils se sont fait expulser le 17 juillet. Depuis, les demandeurs d'asile et sans-papiers sont dispersés et les actions sont plus difficiles à organiser, mais des manifestations de soutien à leur lutte ont lieu régulièrement.

C'est parce qu'ils désespéraient d'avoir une réponse de la préfecture, et qu'il leur est impossible de retourner dans leur pays, que ces six demandeurs d'asile ont démarré une grève de la faim.

Pendant des semaines, la préfecture n'a pas cédé pour eux, pas plus que pour les autres à qui les régularisations sont délivrées au compte-gouttes. Le préfet ne s'est pas laissé émouvoir par ces six Algériens prêts à aller jusqu'au bout de leur grève de la faim. Récemment, il avait fini par proposer un récépissé valable 3 à 6 mois, n'offrant pas le droit au travail, alors que ce qu'ils veulent, c'est le droit de travailler pour pouvoir mener une vie normale.

Après leur refus de cette proposition, le préfet leur a envoyé les pompiers, jeudi 17 octobre, pour les transférer à l'hôpital, leur état de santé étant devenu très inquiétant. Cinq ont accepté, mais ils sont ensuite sortis et revenus auprès du sixième.

Le préfet a finalement dû leur proposer un titre de séjour de six mois, renouvelable, avec autorisation de travailler. Ils ont accepté cette offre et vont cesser leur grève. Cette solution est due à leur détermination. Mais elle n'est encore que provisoire : il restera à obtenir que leur titre de séjour soit renouvelé, et pour plus longtemps.

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