Sans-papiers : La lutte continue25/10/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/10/une1786.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sans-papiers : La lutte continue

Samedi 19 octobre, des milliers de manifestants - des sans-papiers auxquels s'étaient joints des partis, des organisations ou des associations qui les soutiennent - ont défilé à Paris, entre Denfert-Rochereau et les abords de Matignon, pour exiger la régularisation de tous les sans-papiers.

Les sans-papiers étaient venus de la région parisienne, mais aussi de différentes villes de province, pour dire qu'ils en ont assez de vivre dans l'anxiété d'un contrôle, d'être à la merci des patrons sans scrupules qui les emploient souvent à la journée pour ne leur donner qu'un billet de 20 euros. Ces hommes et ces femmes doivent avoir le droit de se loger et de vivre normalement. Tous doivent pouvoir " avoir des papiers ", et des papiers qui leur permettent de s'établir dans ce pays. Oui, tous, car le tri arbitraire que font les préfectures en déboutant de leurs demandes de régularisation des dizaines de milliers de ces travailleurs immigrés, est inacceptable.

Cette manifestation avait d'ailleurs d'autant plus de sens que les récents projets de loi sur la sécurité intérieure, concoctés par Sarkozy, renforceront sans doute encore l'intransigeance des préfets et l'arrogance de la police vis-à-vis des sans-papiers, comme de toutes les catégories les plus vulnérables de la population.

La manifestation a été ressentie comme un encouragement par les sans-papiers présents. Ceux qui, par exemple, étaient venus à une centaine de Rouen ont été contents de se retrouver avec les sans-papiers venus de diverses régions ou de villes de leur région, comme Le Havre ou Evreux. Ils étaient venus avec les enfants, et en musique. Et quand, à la fin du défilé, ils ont vu les cars de CRS ouvrir la route à leur car (pourtant plein de sans-papiers et non de ministres), la bonne humeur a redoublé et le retour s'est fait en chantant et en dansant dans le car.

D'autres collectifs avaient aussi le moral et entendent montrer leur détermination, en attendant les prochaines actions.

L'une d'elles aura lieu samedi 26 octobre à 14 h 30 à Melun, où une manifestation partira de la gare vers la préfecture de Seine-et-Marne.

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