La presse française du Figaro au Monde, sans oublier Libération d'habitude si prompte à clamer son indépendance du pouvoir, s'est alignée sans mot dire sur la politique africaine du gouvernement Chirac-Raffarin, justifiant la comédie de l'intervention humanitaire française en Côte-d'Ivoire. Elle a apporté d'emblée son soutien à l'intervention de l'armée française, quand elle ne la réclamait pas ouvertement, comme Le Figaro ou Le Parisien.

De fait, elle cautionne le régime xénophobe de Gbagbo, prenant pour argent comptant toutes les déclarations du pouvoir ivoirien, y compris les mensonges les plus grossiers, déclarant ouvertement, par exemple, que le Burkina Faso tirait les ficelles de la mutinerie, accréditant ainsi la " thèse " du pouvoir ivoirien qui voyait dans les mutins " des terroristes " et " des agents de l'étranger ". Ou encore elle a glosé sur le caractère " douteux " des mutins, qui n'hésitaient pas à recruter des " repris de justice " et autres choses du même genre pour mieux discréditer les forces rebelles, justifiant ainsi au passage le rôle de l'armée française. Elle a été en revanche plus discrète sur les massacres perpétrés par la gendarmerie et les forces armées ivoiriennes à la solde de Gbagbo !