Transition énergétique : Du vent, des subventions... et des hausses22/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2412.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Transition énergétique : Du vent, des subventions... et des hausses

L'Assemblée nationale a voté mardi 14 octobre la loi sur la transition énergétique. Il y a de tout dans cette loi qui va de la réduction de la part du nucléaire aux travaux d'isolation des logements et à l'interdiction des sacs en plastique, le tout à des « horizons » divers, 2020, 2025, 2050 et autres.

Ce qui sera réalisé à ces dates ? Personne ne peut le dire. D'ici là bien des ministres et des gouvernements se succèderont et la « transition » connaîtra sans doute pas mal de tractations et de transitions.

La réduction de la part du nucléaire de 75 % à 50 % de la production d'électricité n'apportera pas une plus grande sécurité. Les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima ont eu lieu à cause du dérèglement d'une seule centrale. Maintenir 50 % de l'électricité d'origine nucléaire peut en partie réduire les risques, certainement pas les supprimer.

Mais cette décision en entraînerait une autre : pour le moment, les deux seuls pays qui ont décidé de supprimer ou réduire le nucléaire, le Japon et l'Allemagne, ont compensé cette réduction par une augmentation de la production des centrales thermiques, au charbon et lignite en Allemagne, au gaz naturel et au fioul au Japon, avec dans les deux cas un rejet plus important de gaz carbonique. Et cela même en Allemagne où il y a beaucoup d'éoliennes et beaucoup d'écologistes. C'est que personne n'a encore trouvé le moyen de faire fonctionner les éoliennes quand il n'y a pas de vent, ni les panneaux solaires le soir ou la nuit. Il faut donc des centrales thermiques pour relayer les énergies intermittentes, et ce n'est pas différent en France.

Les éoliennes et le solaire fonctionnent pour l'instant à grands coups de subventions. La loi prévoit d'augmenter la part des énergies dites « renouvelables », ce qui coûtera forcément plus cher.

Au final, EDF réduira-t-elle vraiment la part du nucléaire dans sa production ? On le saura d'ici 2025. Mais de toute façon, il est infiniment probable que les tarifs augmenteront. EDF n'attend que l'occasion pour cela, et la loi la lui fournira sans doute.

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