PSA : Les menteurs professionnels à l'oeuvre22/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2412.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA : Les menteurs professionnels à l'oeuvre

Dans cette usine qui emploie 7 000 salariés en CDI et où sont produites les Citroën C4 et DS4 ainsi que les Peugeot 2008, la configuration actuelle avec deux lignes de montage devait être préservée au moins jusqu'en 2020. C'est en tout cas ce que la direction cherchait à faire croire aux salariés depuis plusieurs mois.

Accompagnée de tout un discours patronal sur les investissements qui garantiraient l'avenir de l'usine, cette date de 2020 est censée apporter la preuve que d'ici là, les sacrifices qui sont imposés aux travailleurs à travers l'accord de compétitivité (gel des salaires, baisse ou suppression de primes, flexibilité, etc.) auraient des contreparties en termes de production et d'emplois.

Toujours selon PSA, le passage de deux lignes de production à une seule (monoflux) en 2020 devrait « renforcer la place de l'usine dans le dispositif industriel » du constructeur automobile. Rien que ça ! Pourtant, il n'est pas besoin d'être voyant pour comprendre que si le patron veut diviser les capacités de production de l'usine par deux, ce n'est pas pour créer des emplois, mais évidemment pour en supprimer.

Depuis plusieurs mois, une partie des travailleurs de l'usine ne croit pas au discours sur cet « horizon 2020 ». Mais dans sa communication, la direction continuait de démentir ceux - et notamment la CGT - qui pensaient que la suppression d'une ligne de montage interviendrait avant cette date.

Il y a quelques jours, la direction de l'usine a finalement été démentie... par le directeur industriel de PSA, qui a annoncé dans la presse locale que le monoflux serait d'actualité dès 2018.

C'est une nouvelle preuve flagrante que les travailleurs ne peuvent absolument pas avoir confiance dans le discours patronal, et la preuve en a été apportée ici par un dirigeant du groupe. C'est d'ailleurs le même qui, en 2011, affirmait la main sur le coeur que la fermeture de l'usine d'Aulnay n'était pas d'actualité !

Voilà un exemple qui montre bien que, pour les travailleurs, réussir à mettre leur nez dans les affaires des capitalistes pour révéler au grand jour ce qui se trame est une nécessité.

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