Faim invisible, société meurtrière22/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2412.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Faim invisible, société meurtrière

Publié par l'Ifpri (Institut international de recherche sur les politiques alimentaires) avant la Journée mondiale de l'alimentation, le 16 octobre, L'état des lieux de la faim dans le monde dresse un constat accablant.

Si la sous-alimentation recule dans plusieurs pays, comme la Chine ou le Vietnam, d'autres, notamment en Afrique subsaharienne, affichent toujours une mortalité infantile élevée due à la malnutrition.

C'est la « faim invisible » qui progresse. Caractérisée par des carences en vitamines et en minéraux, elle entraîne une hausse de la mortalité infantile et maternelle, le développement de handicaps physiques, l'affaiblissement du système immunitaire et des facultés intellectuelles.

Côté alimentation, une récente réunion des Nations unies sur les marchés agricoles a mis l'accent sur la « flambée des prix des matières premières agricoles » et le manque de contrôle des institutions sur les prix. En baisse aujourd'hui, le cours des céréales avait connu de véritables vagues spéculatives les années précédentes. Les prix des denrées de base des populations des pays pauvres s'étaient envolés et ne sont guère redescendus depuis.

Les carences alimentaires de la « faim invisible » sont responsables de 1,1 million des 3,1 millions de décès annuels d'enfants dus à la sous-alimentation. Des morts qui ne sont pas liées à un manque de ressources agricoles à l'échelle de la planète, mais à la folle logique du marché capitaliste.

Partager