La Conception - Marseille : Le personnel de Néphrologie proteste22/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2412.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Conception - Marseille : Le personnel de Néphrologie proteste

Près de 50 infirmiers, aides-soignantes, ASH de la dialyse et de l'hospitalisation de l'unité de néphrologie sont venus à la réunion du CHSCT extraordinaire du 10 octobre qu'à leur demande les syndicats avaient réclamée.

À la dialyse, les infirmiers ont à assurer les quelque 60 postes de dialyse. Depuis un an leurs horaires de travail ont été revus, le rythme de leur travail intensifié. Il n'est maintenant pas rare que les infirmiers arrivent le matin avant l'heure car ils n'ont qu'une demi-heure pour brancher les seize machines de leur unité. Entre 11 h et 14 h 30, il faut débrancher les patients du matin et rebrancher ceux de l'après-midi. Au stress de travailler dans l'urgence, à la peur de faire une erreur, s'ajoute la fatigue, car les agents, présents dès avant 6 heures du matin, ne peuvent prendre leur pause et manger qu'à 14 h, voire 15 h ou 15 h 30.

Aux infirmiers de dialyse qui essayaient d'expliquer leurs problèmes et de présenter une nouvelle organisation aux médecins et aux cadres, il a été cité en exemple des infirmiers libéraux qui travaillent dans des unités privées au sein du bâtiment. « Si eux y arrivent, pourquoi pas vous ? »

La réduction générale des effectifs de l'APHM juste avant les congés d'été a encore aggravé les conditions de travail en dialyse et en hospitalisation : rappels quasi quotidiens des agents chez eux, changements de plannings au pied levé sans que les agents en soient avertis, dépassements des horaires, avec parfois menaces de rapports, ou invitations à quitter le service si cela ne plaisait pas.

Lors de ce CHSCT du 10 octobre, la direction leur a demandé de sortir de la salle en leur laissant à peine le temps de s'exprimer. Le chef de service a cependant promis de voir les agents dans les quinze jours qui viennent, et de revoir l'organisation de la dialyse. La direction générale de son côté s'est engagée à revoir les effectifs.

Les salariés, choqués de la façon dont ils avaient été reçus, savent que la partie n'est pas terminée. Mais même s'ils n'ont pas pu s'exprimer comme ils l'auraient voulu, leur présence et leur nombre étaient la meilleure preuve de leur ras-le-bol. C'était aussi un avertissement pour la direction, qui l'a pris comme tel.

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