Travail du dimanche : Intérêt général ou intérêt du capital ?22/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2412.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Travail du dimanche : Intérêt général ou intérêt du capital ?

En proposant d'élargir les autorisations d'ouverture le dimanche pour les magasins non alimentaires, Macron répond à la demande des grands patrons de chaînes de bricolage ou de mobilier sous un nouvel emballage-cadeau : la reprise économique.

Cela fait des années que les Bricorama, Conforama ou Ikea veulent que soit modifiée la loi sur le repos dominical. Ils prétextent que c'est dans l'intérêt des consommateurs qui peuvent ainsi trouver les outils qui leur manquent quand ils bricolent le dimanche, et dans celui des salariés qui arrondissent ainsi leurs fins de mois.

Outre que cela démontre seulement que les salaires de base sont insuffisants, voilà qui ne participe en rien à la reprise économique : la ponceuse achetée le dimanche ne le sera plus un jour de semaine.

Les patrons des grandes enseignes de bricolage ou de commerces, de vêtements ou d'appareils audiovisuels par exemple, y trouveront leur avantage, car cela leur permettra une totale liberté d'imposer à leurs salariés des horaires de travail totalement flexibles, sans avoir à les payer plus. La proposition de Macron les arrange dans le sens où elle est un pas supplémentaire dans la déréglementation du travail.

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