RATP : Restructuration à la maintenance22/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2412.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP : Restructuration à la maintenance

Depuis plusieurs années, pour faire des économies, la RATP enchaîne des restructurations à la maintenance. Les organisations de travail changent sans arrêt, visant toutes à obtenir plus de « résultats » avec moins de personnel.

Cela se fait au travers de restructurations, de fermetures de centres et de regroupement d'activités, via aussi des changements d'horaires et des externalisations... dont voici quelques illustrations récentes.

NON AU TRAVAIL « AGENT SEUL »

Depuis deux ou trois ans, les travailleurs s'opposent à l'introduction systématique du travail « agent seul » lors des interventions sur l'ensemble du réseau où le travail se faisait à deux. Mais sous prétexte que les « concurrents » travaillent ainsi, la direction veut imposer le travail « agent seul », qui dit-elle serait le moyen pour les agents de sauver la maintenance RATP. Ce type de chantage ne vise qu'à faire accepter la dégradation des conditions de travail.

LES TRAVAILLEURS CONTRE LES HORAIRES DECALES

Du fait des prolongements de ligne, du tramway et de l'augmentation du trafic, le nombre d'équipements à entretenir augmente. Malgré cela la direction cherche à maintenir le nombre de travailleurs qui s'occupent de la maintenance dans les ateliers et même à le diminuer.

À cette fin, elle développe les « horaires atypiques ». En faisant commencer plus tôt ou en prolongeant l'après-midi voire la nuit, elle pourrait ne pas avoir à construire de nouvelles infrastructures et à embaucher. Sa politique engendre des résistances. Récemment, dans l'atelier de la place d'Italie qui s'occupe de la maintenance de la ligne 6, la direction a eu beau prétendre agir au service des agents, les travailleurs ont voté contre ses propositions et ont débrayé pour montrer leur opposition.

DEMENAGEMENTS SANS FIN

La direction prévoit de fermer quatre centres de maintenance, situés dans le sud de la région parisienne et de n'en ouvrir qu'un seul, à Bagneux. Trois cents employés sont concernés par ces déménagements. La plupart des salariés n'en sont pas à leur premier déménagement, certains ont déjà changé trois fois de centre en cinq ans ! Beaucoup en ont ras le bol, et en particulier ceux qui verront leur trajet emploi domicile augmenter.

Face au mécontentement, et alors que les salariés de la maintenance sont éparpillés entre plusieurs centres, la CGT a réservé un amphithéâtre à l'hôpital Hôtel Dieu pour permettre à tous ceux qui le souhaitaient de venir s'exprimer. Malgré les menaces et les intimidations de la direction, une centaine de travailleurs se sont réunis.

Il a été décidé de se rendre au forum de l'encadrement, sorte de grand-messe du directeur destinée à ses cadres et à ses chefs, qui s'est tenu aux Folies Bergères à Paris quelques jours plus tard. Devant 150 travailleurs en grève, le directeur a dû entendre ce que chacun avait à dire.

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