Toyota Onnaing (Nord) : Non à la flexibilité !22/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2412.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toyota Onnaing (Nord) : Non à la flexibilité !

La direction de Toyota, à Onnaing, voulait faire tourner l'usine le jour férié du 11 novembre, la nuit du dimanche 6 décembre et les samedis 13 et 20 décembre. Du coup les travailleurs auraient été en congé les 29 et 30 décembre, avec douze jours de repos consécutifs du 24 décembre au 4 janvier 2015.

Évidemment, tout le monde est d'accord pour ne pas venir à l'usine entre Noël et le Nouvel An. Mais ce que la direction présentait comme un cadeau n'en était pas un, car de toute façon elle a besoin d'arrêter la production pour de gros travaux à cette période.

C'est d'autant moins un cadeau qu'elle veut imposer que les samedis, le dimanche de nuit et aussi le jour férié ne soient pas majorés, comme le stipulent les conventions.

C'est au moment même où le Medef, avec la complicité du gouvernement, demande que soient supprimés deux jours fériés, que Toyota avance la suppression du 11 novembre.

Dans les ateliers, le mécontentement est monté contre cette flexibilité à outrance et le travail au salaire le plus bas. Les syndicats l'ont relayé. Face à cette opposition, la direction a renoncé au travail le 11 novembre... mais a remis les 29 et 30 décembre travaillés. Elle en a même rajouté, en annonçant deux samedis ou dimanches de nuit en plus par équipe en décembre et janvier.

Le chantage et les provocations continuent mais les travailleurs n'ont pas dit leur dernier mot.

Correspondant LO

LE RESULTAT DES ELECTIONS PROFESSIONNELLES

Elles se sont déroulées les 7 et 8 octobre et ont été marquées par la progression en voix et en pourcentage de la CGT chez les ouvriers : 46 électeurs de plus en CE à 24 % et 74 de plus pour les délégués du personnel à 29,1 %, juste derrière la CFDT qui totalise 29,9 % et reste le premier syndicat de l'usine.

Cette progression s'est faite malgré de récentes attaques, et plusieurs procédures de licenciement à l'encontre de militants CGT et malgré le contexte général de chômage massif dont le patronat et le gouvernement profitent pour aggraver l'exploitation et s'attaquer à tous les acquis des travailleurs.

La CGT est même passée largement en tête dans le secteur de la Peinture, où Toyota avait tenté de se débarrasser d'une militante du syndicat.

Les résultats électoraux renforcent toutes celles et ceux qui pensent que le monde du travail doit se défendre avec détermination pour ne pas subir les reculs sociaux que veut imposer le patronat.

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