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Dans les entreprises
Tours : Colère face à la direction
Après avoir participé pour certains à la manifestation interprofessionnelle du jeudi 16 octobre, 150 agents se sont retrouvés, venant des différents hôpitaux de la ville, devant la direction générale de l'hôpital.
Depuis septembre, sous prétexte de déficit du budget, la direction a édité un plan d'économies à la demande de l'agence régionale de la santé. Il est prévu de fermer 41 lits et de supprimer 43 postes sur l'hôpital.
La plupart des collègues qui sont venus devant la direction travaillent dans des services concernés par ces fermetures. Personnel bousculé, maltraité par toutes ces réorganisations qui doivent être effectives d'ici à quelques semaines.
Les collègues de l'Ophtalmologie et de l'ORL dénoncent le projet de fusionner ces deux services et donc de mêler deux pathologies bien différentes. L'arrivée prévue de patients en urgence d'Ophtalmo, parmi des patients opérés de cancers de la gorge avec trachéotomie par exemple, les scandalise. Ils ont donc interpellé la directrice sur les dangers qu'elle fera courir aux patients. Sa réponse : « C'est la vie d'être ensemble »... lui a valu d'être immédiatement conspuée par tous !
Une infirmière a dénoncé la volonté des autorités de vouloir faire rentrer à tout prix des hospitalisations en ambulatoire, c'est-à-dire uniquement pour la journée. Dans la réalité, sur dix entrées du matin sept ne peuvent ressortir le soir.
En Orthopédie, 22 lits doivent être fermés et 16 postes supprimés d'ici quelques semaines. C'est quasiment un service entier qui disparaît. Un service entier fermé, c'est ce qui se passe lors des congés d'été. Et comme disait une aide-soignante : « Venez voir comment on travaille l'été, c'est le bordel et vous voulez qu'on travaille comme cela toute l'année ? » Là, d'énormes pressions sont donc faites sur tous pour quitter le service.
Le rassemblement a permis d'exprimer en direct la révolte des agents contre l'entêtement de la direction à appliquer les directives du gouvernement, qui consistent à sacrifier les patients et les personnels pour des « économies » qui rempliront encore plus les caisses du patronat, y compris du secteur de la santé.