Brésil - Le duel Roussef-Neves : Le temps des promesses22/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2412.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Brésil - Le duel Roussef-Neves : Le temps des promesses

La bataille du second tour oppose la présidente sortante, Dilma Rousseff, et le candidat de droite, Aécio Neves. Ce dernier vient de recevoir l'appui de Marina Silva, l'écolo-évangéliste arrivée troisième au premier tour avec 21 % des votes. De quoi décevoir ceux de ses admirateurs qui la classaient à gauche, voire plus à gauche que la présidente et le Parti des travailleurs.

C'est dimanche 12 octobre que cette ancienne ministre de l'Écologie de Lula a apporté son soutien à Neves, affirmant que « le Brésil exige des changements », sans demander en échange de charges lucratives ou de postes de ministres pour elle ou ses amis. Mais le Parti socialiste brésilien, son actuel parti, avait adopté cette position dès le 8. Et la famille de Fernando Campos, le candidat du PSB mort en août dans un accident d'avion, que Marina Silva a remplacé au pied levé, n'avait pas tardé à faire de même.

Neves les en a tous remerciés au cours d'une émission officielle et s'est engagé à prendre des mesures écologiques, à donner la priorité à l'enseignement, à faire des gestes en faveur des Indiens et à imposer le mandat unique, non renouvelable, pour tous les postes exécutifs.

Ces promesses de réaliser l'essentiel du programme de Marina Silva et du PSB n'engagent naturellement que ceux qui y croient. C'est un gouvernement de droite qui a imposé, non sans peine, la possibilité d'un second mandat présidentiel. L'électorat et les partis de droite se moquent bien de l'écologie et des Indiens. Quant à l'argent de l'État, des ministres de droite le réserveront évidemment aux banquiers, aux industriels, aux grands exploitants agricoles, et n'en auront plus pour l'enseignement ou la santé, tout comme les actuels ministres de gauche.

Dilma Rousseff de son côté peut bien axer sa campagne sur son bilan social, favorable aux enfants et aux pauvres : chaque fois qu'elle a financé des programmes sociaux, elle a donné aux riches dix ou vingt fois plus. C'est bien ce qui fait de ce second tour un scrutin sans véritable enjeu.

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