« Zizi sexuel » à la Cité des sciences : Quand les bigots ont peur du petit Jésus22/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2412.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

« Zizi sexuel » à la Cité des sciences : Quand les bigots ont peur du petit Jésus

L'exposition « Zizi sexuel » inspirée du personnage de Titeuf, qui avait déjà été présentée à la Cité des sciences à Paris en 2007, y fait son retour jusqu'au 2 août 2015 après avoir circulé en France et dans plusieurs pays européens.

Dès son ouverture, elle a suscité la colère de l'association SOS Éducation, proche des milieux d'extrême droite. Dans une pétition ayant recueilli selon elle plusieurs dizaines de milliers de signatures, elle s'insurge contre les animations qu'elle juge trop « explicites », le fait qu'y soient abordées des questions relatives à la masturbation et à l'homosexualité dans un « espace ado interdit aux parents », et qu'enfin des élèves « puissent y être amenés dans le cadre de sorties scolaires [...] sur le temps consacré aux apprentissages fondamentaux ».

Les fondamentalistes religieux font feu de tout bois dès qu'il s'agit de défendre leurs prétendues valeurs morales, bien réactionnaires. Il y avait déjà eu les délires sur les « ABCD de l'égalité », dans lesquels ils voyaient l'enseignement d'une prétendue « théorie du genre », alors que le but en est de sensibiliser les enfants sur les inégalités sociales existant entre les hommes et les femmes au travers de différents jeux. Ils continuent à crier au loup dès qu'ils voient quelque part le mot « sexe », montrant par là que les obsédés sexuels... ne sont pas ceux qu'ils dénoncent.

L'exposition s'adresse aux jeunes de 9 à 14 ans, à un âge où l'on se pose des questions sur l'amour et les relations sexuelles, sans oser la plupart du temps interroger les parents, ni même les professeurs des classes dans laquelle l'éducation sexuelle est enseignée. N'en déplaise aux bigots de toute confession, le succès rencontré il y a sept ans, et actuellement, par l'exposition qui répond de façon ludique aux interrogations des jeunes, prouve au contraire son utilité.

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