Haïti : Nouvelle flambée de choléra06/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2240.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Haïti : Nouvelle flambée de choléra

Depuis l'introduction de la bactérie responsable du choléra en Haïti, en octobre 2010, en huit mois l'épidémie a causé la mort de plus de 5 400 personnes, et plus de 340 000 ont été contaminées. Après une brève période de recul, l'arrivée de la saison des pluies a provoqué une nouvelle flambée de l'épidémie.

Dans la région de Port-au-Prince, des centaines de milliers de réfugiés continuent de vivre dans la promiscuité des camps de fortune qui se sont élevés au lendemain du tremblement de terre en janvier 2010. Selon l'OMS, du 2 mai au 12 juin, plus de 18 000 cas ont été recensés à Port-au-Prince. Mais c'est dans les zones rurales, rendues inaccessibles en raison des inondations, que la situation est la plus inquiétante.

Bien que plusieurs rapports scientifiques aient établi que la bactérie responsable de l'épidémie avait été introduite en Haïti, jusque-là épargné par la maladie, par un contingent de soldats népalais de la Minustah -- Mission des Nations unies pour la stabilisation d'Haïti ! -- stationnant dans le pays, jusqu'à maintenant les Nations unies n'ont pas reconnu leur responsabilité dans l'introduction de l'épidémie, et donc n'ont rien fait non plus pour y remédier.

Le choléra trouve évidemment dans la pauvreté, dans l'état de dénuement dans lequel la population est maintenue un terrain de propagation particulièrement favorable. Dans tout le pays, l'eau est une denrée rare. Moins de 4 % de la population ayant accès à de l'eau traitée, la majorité en est réduite à consommer l'eau souillée des rivières.

Mais l'indifférence de l'État haïtien et des organisations internationales au sort de la population d'Haïti et plus généralement leur mépris à l'égard des populations pauvres y sont aussi pour quelque chose.

Partager