TER lyonnais : Non aux projets de la direction !06/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2240.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

TER lyonnais : Non aux projets de la direction !

Vendredi 1er et samedi 2 juillet, les cheminots des gares et les conducteurs et contrôleurs de TER étaient appelés à faire grève sur la région lyonnaise. La grève a été une réussite. La direction avait remplacé de nombreux trains par des autocars, ce qui lui permettait d'annoncer que deux TER sur trois circulaient. Mais dans les faits, la moitié des trains ont été annulés.

Les cheminots protestent contre les projets de la direction, qui visent à faire circuler les TER à moindres frais. Elle voudrait dès septembre prochain imposer le départ de TER sans contrôleurs. Elle affirme que cela serait exceptionnel. Mais tous sont conscients que, si on la laisse faire, c'est une situation qui se généralisera. D'autant que le nouveau tram-train, qui doit démarrer fin 2011 sur l'Ouest lyonnais, possède « l'équipement à agent seul » qui, selon la direction, permet de se passer du contrôleur. Elle s'appuie sur l'exemple du RER parisien et affirme que cela ne pose pas de problème. Mais les cheminots ne sont pas d'accord. D'abord, ils rejettent les 30 suppressions de postes de contrôleurs que cela entraînerait. Ensuite, l'Ouest lyonnais, c'est la campagne, les quais des gares sont souvent en courbe : même avec des caméras, le conducteur ne distingue pas toujours ce qui se passe à l'arrière de son train. En cas d'incident, le conducteur se retrouvera seul à tout assumer.

Pour rentabiliser ses trains, la SNCF veut donc réduire le nombre de contrôleurs et les organiser en brigades. Les futurs conducteurs du tram-train auraient une formation réduite (67 jours au lieu de un an) et le statut de « sédentaire », ce qui signifierait une paye réduite. Il est aussi question de fermer les guichets et de confier la vente des billets aux buralistes. Les économies se feront aussi sur le dos des usagers, car les rames du tram-train offrent moins de places assises et sont dépourvues de toilettes.

Au-delà, bien des cheminots sont conscients que, par ces restructurations, la SNCF prépare l'externalisation des TER, dont la gestion pourrait être confiée à une autre société ou à l'une de ses nombreuses filiales.

Cette journée réussie est un gage pour l'avenir, car seule la lutte pourra contraindre la direction à revoir ses projets.

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