Choléra à Haïti : Une maladie de la misère06/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2240.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Choléra à Haïti : Une maladie de la misère

L'OMS (Organisation mondiale de la santé) a enregistré un regain de l'épidémie de choléra en Haïti. Mais elle est loin d'être la seule. Le choléra sévit dans le monde entier, et ses ravages augmentent sans cesse depuis les années 2000. L'OMS estime que cette maladie touche entre trois et cinq millions de personnes dans 45 pays et entraîne plus de 120 000 morts chaque année. Elle est devenue endémique (c'est-à-dire présente en permanence) dans plusieurs pays d'Afrique et au Pakistan.

Cette maladie extrêmement contagieuse provoque par diarrhées et vomissements une déshydratation intense qui, faute de soins, peut entraîner la mort en quelques jours, voire en quelques heures. Ces taux de mortalité sont d'autant plus inadmissibles que les soins à prodiguer pour éviter une issue fatale sont des plus simples : il suffit généralement de faire boire à temps de l'eau sucrée et riche en sels aux malades. L'amélioration est perceptible au bout de quelques heures et la guérison totale, sans aucune séquelle, vient au bout de quelques jours.

La propagation de cette maladie, qui se fait par ingestion d'eau ou d'aliments contaminés, est étroitement liée à un approvisionnement en eau potable insuffisant, à un manque d'hygiène publique, à des regroupements de populations dans des camps de réfugiés insalubres. C'est une maladie de la pauvreté, qui réapparaît et se développe partout où les populations vivent dans un grand dénuement ou souffrent de la guerre...

Lors de sa 64e assemblée mondiale, l'OMS reconnaissait que « le choléra ne fait pas l'objet d'une attention suffisante »... Une façon bien policée de dire les choses ! Les gouvernants du monde entier se désintéressent en fait de cette maladie des pauvres. Il suffirait pourtant d'assainir l'eau, de la fournir en quantités suffisantes, de distribuer de façon massive des savons, des kits hygiéniques, de former en grand nombre des médecins, des infirmières et des agents de santé chargés d'expliquer à la population les mesures d'hygiène élémentaires nécessaires pour éviter la contamination.

Partager