Suite à l'accident de travail d'un jeune salarié de l'usine Mastertech de Schneider Electric à Moirans, une centaine de salariés ont débrayé mercredi 29 juin.

Il y a quelques années, à la mise en place d'une presse réputée dangereuse réalisant des pièces de disjoncteurs, un formateur encadrait pendant six mois le travailleur chargé d'utiliser cet outil. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. La formation n'est plus assurée que partiellement. Pour abaisser le coût de fabrication des disjoncteurs, la direction de Mastertech a réduit le nombre de travailleurs à chaque étape de la fabrication, et cela au mépris de la sécurité.

Trois semaines après sa prise de poste, un jeune collègue seul devant la machine se blessait aux mains. Après cet accident, pour se dédouaner de sa responsabilité, la direction a envoyé des lettres d'avertissement aux salariés du secteur concerné, les rendant responsables des derniers accidents, et donc de l'éventuelle fermeture du site de Mastertech.

En réponse, une centaine de travailleurs ont débrayé mercredi 29 juin à l'appel de la CGT. Cet arrêt de travail a été l'occasion de discuter des conditions de travail qui se dégradent jour après jour et de préparer les ripostes qui seraient nécessaires. Les salariés de Schneider-Moirans n'ont pas dit leur dernier mot.