Seafrance -- Calais : Un nouveau coup de tabac sur l'emploi06/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2240.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Seafrance -- Calais : Un nouveau coup de tabac sur l'emploi

Samedi 2 juillet, la direction de Seafrance a annoncé l'arrêt du navire fret Nord-Pas-de-Calais sur la traversée Calais-Douvres et la suppression de 80 emplois.

En 2004, la compagnie maritime avait six navires en activité. Mise en redressement judiciaire en 2009, elle a déjà supprimé 725 emplois sur un effectif de 1 600 personnes. Aujourd'hui, il ne reste plus que quatre ferries et bientôt seulement trois.

Seafrance est une filiale de la SNCF, qui serait prête à recapitaliser la compagnie à hauteur de 220 millions d'euros, mais cette aide financière est soumise à autorisation de la Commission européenne, pour vérifier si elle ne contreviendrait pas aux prétendues règles de la concurrence. La compagnie anglaise P&O Ferries, qui effectue aussi des traversées entre Calais et Douvres, a d'ores et déjà porté plainte pour concurrence déloyale. Dans un passé récent, P&O a aussi supprimé des centaines d'emplois.

Dans une économie soumise à la concurrence, à la course à la rentabilité et au profit, les travailleurs sont victimes des licenciements, mais les usagers le sont aussi, qui ont toujours moins de services tout en payant plus cher. Le trafic transmanche est dans cette situation.

Dans l'intérêt des marins, des équipages et des usagers, il faut un véritable service public, étranger à la logique du profit, qui assure les déplacements des populations avec des navires et du personnel en suffisance.

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