Suppression de l'allocation équivalent retraite : Une crapulerie de plus06/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2240.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Suppression de l'allocation équivalent retraite : Une crapulerie de plus

Depuis le 1er janvier 2011, le gouvernement a supprimé en catimini l'allocation équivalent retraite (AER), dispositif d'État en place depuis 2002.

Cette allocation, de 995 euros par mois, était versée à des chômeurs âgés n'ayant plus droit aux indemnités chômage mais qui justifiaient d'une durée de cotisation suffisante pour partir à la retraite à taux plein sans avoir encore atteint l'âge légal de départ et qui, pour des raisons administratives, ne pouvaient pas partir au titre du dispositif « carrière longue ».

En 2011, 30 000 à 40 000 travailleurs âgés ont été brutalement lésés de ce revenu. Et ce nombre va croître avec la date de départ à la retraite reculé de quatre mois chaque année, jusqu'à 62 ans en 2018. Des comités regroupant ces chômeurs se sont constitués. Le 24 juin, à Montbéliard dans le Doubs, une manifestation a eu lieu devant Pôle emploi pour exiger le rétablissement de cette allocation.

Bien qu'ayant travaillé et cotisé toute leur vie, ces salariés n'ont plus droit, pendant un an ou plus en attendant la retraite, qu'au minima social des chômeurs, l'allocation de solidarité spécifique (ASS) de 461 euros mensuels, rejoignant ainsi des centaines de milliers de chômeurs en fin de droits.

Alors qu'au cours d'une émission télévisée, en pleine grève de septembre 2010, Fillon avait pourtant promis de maintenir l'AER, le 29 juin, interpellé à l'Assemblée nationale sur cette suppression, Xavier Bertrand, ministre du Travail, a éludé cet engagement gouvernemental, préférant pérorer sur la « priorité pour les chômeurs âgés de retrouver le chemin de l'emploi, vers la valeur travail ». Aux mensonges, le gouvernement ajoute le cynisme !

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