À la veille de l'assemblée générale des actionnaires d'Air France, le 7 juillet, le patron de la compagnie, Pierre-Henri Gourgeon, directeur-général du groupe Air France-KLM, rayonnait.

Alors que l'an dernier la compagnie avait déclaré des pertes, cette fois elle a engrangé 613 millions d'euros de bénéfice net sur l'exercice 2010-2011.

En vertu de quoi, si la part fixe du salaire du patron reste égale, la part variable de sa rémunération bondit de 150 000 à 562 000 euros par an. Le tout fait un total brut de 1,3 million d'euros, en hausse de 45,8 %.

Cela, alors que la direction a octroyé comme hausse --si l'on peut dire-- de salaire à la majorité du personnel au sol un royal 0,8 % en milieu d'année, à quoi s'ajoutera un autre 0,8 % en fin d'année. Même pas la moitié de la hausse du coût de la vie.

Des miettes pour ceux qui la font vivre ; une augmentation indécente pour le patron : la seule chose que la direction n'aurait pas volée, c'est qu'au lieu de demander 32 points (200 euros) on exige d'elle, tous ensemble, 45,8 % d'augmentation !