Assa Abloy (Vachette) -- Sainte-Savine (Aube) : Coup de colère contre les menaces sur l'emploi06/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2240.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Assa Abloy (Vachette) -- Sainte-Savine (Aube) : Coup de colère contre les menaces sur l'emploi

Depuis mercredi 29 juin, la majorité des 580 salariés de l'entreprise Vachette, qui fabriquent des serrures, ont décidé une grève tous les jours de 5h à 21h. Du coup, plus rien ne rentre et ne sort au niveau des livraisons. La grève n'est pas totale. Les salariés qui participent au mouvement s'inscrivent deux heures par jour au piquet.

Ce qui a déclenché la colère parmi les travailleurs est l'annonce par la direction d'un projet de faire appel à une entreprise locale pour sous-traiter la production du Radial, un cylindre très technique, fleuron de l'entreprise. Ce choix de la direction fait craindre une nouvelle menace sur l'emploi, dans cette entreprise qui a déjà vu fondre ses effectifs ouvriers. Après le rachat par le groupe suédois Assa Abloy, une centaine d'emplois avaient disparu entre 2007 et 2009, avec le transfert de Vachette sur un seul des deux sites de l'agglomération troyenne.

La direction a joué un semblant de négociation, en s'engageant pour seulement six mois et dans des termes très vagues à ne faire qu'exceptionnellement appel à la sous-traitance sur la production du Radial. Décision a donc été prise de réunir une assemblée générale lundi 4 juillet afin qu'un maximum de participants puissent se prononcer sur la suite à donner au mouvement. Dans ce contexte, la direction a utilisé des méthodes révoltantes pour intimider les salariés avant l'assemblée. Certains cadres ont fait le tour des ateliers pour dire que l'entreprise était menacée si elle ne répondait plus à ses commandes, ou en mentant pour faire croire que l'accord avait été signé et que la grève n'était plus nécessaire.

Il faut croire que cette tactique a plus renforcé les débrayages qu'autre chose, puisqu'à l'assemblée générale les 250 salariés présents ont reconduit le mouvement en élargissant même l'exigence de maintien des effectifs à l'ensemble des productions menacées.

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