Vendredi 1er juillet, les employés du Commercial France d'Air France à Montreuil étaient à nouveau en grève, contre les projets de la direction de la compagnie.

Ils protestent depuis déjà un mois et demi qu'ils ont appris que des tractations étaient en cours pour délocaliser certaines de leurs activités vers des sociétés sous-traitantes.

Le projet, clairement revendiqué par la direction, est simple : les passagers dits « basse contribution », c'est-à-dire en gros 80 % des billets, seraient traités par des sociétés autres qu'Air France, tandis que les passagers « haute contribution », ceux qui peuvent acheter les places les plus chères, auraient droit au service actuel.

Les salariés ont en outre appris qu'au Comité central d'entreprise du 1er juillet un point supplémentaire concernant ce choix de la compagnie allait être discuté : la cession d'activités et de personnel à des sociétés sous-traitantes, filiales à 100 % d'Air France, avait été mise à l'ordre du jour.

La grève a donc été massivement suivie, car le personnel des VADs (vente à distance), de l'assistance Internet, de tous les services d'aide téléphonique à la clientèle sont, de leur côté, laissés par la direction du Commercial France dans l'ignorance de ce qu'il va advenir de leur situation, que ce soit leur emploi ou bien le lieu où ils vont devoir travailler si les activités sont cédées.

Vendredi 1er juillet, une délégation des personnels en grève de Montreuil s'est aussi rendue à l'aéroport de Roissy CDG. Elle y a été rejointe par des employés de Blue Link, une des sociétés déjà sous-traitantes d'Air France, qui devrait récupérer plus d'activités, ce qui se ferait aussi au détriment des conditions de travail du personnel de Blue Link. Était aussi présente une délégation du personnel Air France de l'Escale (aérogares) et de la DM (hangars et ateliers de maintenance aérienne), et une diffusion de tracts alertant les passagers a été faite.

Les discussions qui ont eu lieu entre les travailleurs des différents secteurs d'Air France présents préparent aussi la suite de la lutte, car beaucoup sont conscients que la recherche d'un maximum de profits de la part du patron vise tous les salariés de la compagnie.