Espagne : L'Église ne connaît pas la crise01/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2187.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : L'Église ne connaît pas la crise

Quelques chiffres qui circulent sur Internet montrent que l'État espagnol paie aujourd'hui sa « vieille danseuse », l'Église, aussi généreusement qu'hier. Nous les citons :

L'Église espagnole, comme entreprise, a un chiffre d'affaires supérieur à celui d'entreprises comme Telefonica, Inditex ou le Corte Inglés. L'Espagne ? Le paradis fiscal, bien terrestre celui-là, où l'État (dirigé par un gouvernement de gauche ou de droite) l'exonère des impôts sur les sociétés et de toutes sortes de taxes, dont la TVA.

L'État distribue sa manne à l'Église, via les ministères et les Communautés autonomes, sous forme des subventions diverses dont il est difficile de connaître le montant. Ce qui est sûr c'est que le contribuable paie 32 000 prêtres (exonérés d'impôt sur le revenu), 15 000 professeurs de religion catholique, « matière » enseignée dans le public mais enseignants choisis - et licenciés - par les évêques. Ajoutons que les restaurations du patrimoine de l'Église sont au compte de l'État, de même que leurs écoles sont largement prises en charge, toujours par l'État. On estime qu'en 2008 l'Église catholique a touché plus de six milliards d'euros. Ajouter que l'Église empoche de surcroît pour les communions, mariages, funérailles, fleurs, photos et autres objets souvenirs semble dérisoire.

L'Église en Espagne est toujours une puissance économique, mais aussi politique, réactionnaire dans ses prises de position et son soutien actif de l'ordre établi. La bourgeoisie, qui l'a toujours eue de son côté quand elle s'est vue menacée, comme en 1936, la ménage d'autant plus que c'est à l'ensemble de la population qu'on demande de payer.

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