Mercredi 23 juin, Sarkozy est venu en coup de vent, sans prévenir et à la nuit tombée, au bas des deux grandes barres de La Courneuve qui ont survécu aux démolitions.

Le Conseil municipal de la ville, au courant de rien, se réunissait au même moment et votait un vou adressé au même Sarkozy, lui réclamant d'embaucher d'urgence suffisamment de personnel dans les CAF pour traiter les dossiers en attente. Le vou demandait aussi la réouverture de l'agence CAF de La Courneuve, fermée au public depuis plus de trois mois, comme celles de nombreuses villes du 93. Cette situation dramatique rend plus difficile pour des milliers de familles la perception des allocations auxquelles elles ont droit (RSA, Allocations familiales, APL).

Qu'aurait bien pu répondre Sarkozy à ceux qui sont privés de ressources depuis des mois à cause de cette situation ? Qu'aurait-il pu dire à ceux qui doivent faire une queue monstrueuse dans des conditions inhumaines à Bobigny ou à Saint-Denis, pour se faire ouvrir des droits ou rectifier des erreurs, malheureusement très fréquentes ?

Pas étonnant que Sarkozy ait préféré effectuer sa visite de nuit et incognito.