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Leur société
Sans-papiers : L'accès aux soins remis en cause
Le gouvernement racle les fonds de tiroirs, ou plutôt les poches des plus pauvres : les sans-papiers.
Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, a déclaré lundi 28 juin, qu'elle compte proposer une taxe de 15 euros par adulte pour les sans-papiers qui demandent à bénéficier de la Sécurité sociale. Les personnes en situation irrégulière, et les « Européens sans ressources », qui ne peuvent travailler ni recevoir d'allocations chômage ou le RSA (c'est par exemple la situation des Roms roumains), ont le droit de demander l'Aide médicale d'État, qui est une sorte d'assurance maladie.
Les difficultés pour l'obtenir - il faut réunir les documents nécessaires, et trouver un organisme qui aide à faire les démarches - et la crainte de faire des démarches administratives quand on n'a aucun droit au séjour, expliquent que nombre de sans-papiers, même quand ils connaissent l'existence de cette couverture maladie, n'en bénéficient pas. Certains apprennent même son existence quand ils se retrouvent hospitalisés !
Le gouvernement voudrait donc rajouter un obstacle supplémentaire. Réclamer 15 euros par adulte, pour des personnes souvent sans aucune ressource, ce serait les empêcher un peu plus d'accéder aux soins.
Le calcul du gouvernement est qu'il pourrait ainsi récupérer trois millions d'euros. Une raison supplémentaire pour exiger la régularisation de tous les sans-papiers, et leur droit au travail !