Boulogne-sur-Mer : La clinique de la Côte d'Opale en grève01/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2187.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Boulogne-sur-Mer : La clinique de la Côte d'Opale en grève

Depuis jeudi soir 24 juin un mouvement de grève du tiers du personnel paralyse la clinique. Sur près de 300 salariés environ, 120 environ sont en grève, infirmières, aides-soignantes, brancardiers et veilleurs de nuit, avec le soutien de la CGT et la CFDT.

Le directeur a décidé de fermer les services de soins et l'Agence régionale de santé a fait évacuer les patients vers les hôpitaux des alentours. La direction de la clinique a traité les agents d'irresponsables alors que c'est elle qui, en imposant un sous-effectif permanent, n'assure pas la sécurité des patients.

Ce qui a provoqué la colère, c'est non seulement le manque de personnel, mais des salaires dérisoires : une infirmière avec 16 ans d'ancienneté gagne 1 500 euros par mois, et une femme de ménage avec 35 ans d'ancienneté, 1 000 euros par mois. Les grévistes réclament 12 % d'augmentation. Et puis cela faisait trop longtemps que le directeur crée une ambiance de peur dans l'établissement, que le personnel est stressé et humilié. La dernière grève, expliquent les plus anciennes, remonte à dix ans - sur les 35 h - et elles sont heureuses de retrouver une belle combativité.

Pour une grande partie de ce personnel, jeune et féminin, c'est une première grève. Les grévistes se retrouvent tous les jours au piquet sur le parking, banderoles et drapeaux déployés. Des passants, elles reçoivent des manifestations chaleureuses de solidarité. Les ovations des automobilistes saluent leurs chansons et leurs slogans : « Continuez les filles ; on a été soigné par vous ; vous devez tenir ; on sait que c'est pour notre santé ». D'autres travailleurs sont venus leur apporter leur soutien moral, financier ou de petits cadeaux bons à manger.

Mardi soir 29 juin, lors des négociations, la direction n'a rien cédé. sauf de payer leurs heures supplémentaires aux aides-soignantes. Les grévistes ont décidé de reconduire le mouvement.

Voilà où conduit la logique de rentabilité dans les cliniques privées, et c'est ce modèle que le gouvernement veut imposer dans les établissements publics !

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