Le ministre, le patron et les lingots01/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2187.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le ministre, le patron et les lingots

Effet collatéral de cette affaire, la révélation des petits arrangements entre le ministre et l'héritier de la famille Peugeot.

Il s'agit d'un rebondissement dans une affaire qui avait été révélée par la presse en décembre dernier : Robert Peugeot, principal héritier de la famille du même nom et PDG de la holding FFP qui gère les dividendes du groupe, avait été victime d'un cambriolage pendant qu'il était en week-end.

Robert Peugeot n'est pas Monsieur tout le monde. Quand il part en week-end, c'est pour faire un safari et, quand il est cambriolé, c'est plusieurs centaines de milliers d'euros qui disparaissent. Il s'était fait aménager un coffre-fort dans sa salle de bains, où il conservait des lingots d'or, des pièces d'or et des montres de luxe. Cette affaire de coffre-fort dans la salle de bains avait fait bien rire dans les ateliers des usines PSA, et le patron y avait glané le surnom de « Bob l'éponge ».

Mais voilà, les services du fisc avaient été surpris d'apprendre que Robert Peugeot s'était fait voler l'équivalent en or de 500 000 euros, une somme qui de toute évidence avait été planquée pour ne pas être déclarée.

Et que fait-on quand on est un grand bourgeois et qu'on court le risque d'un désagréable contrôle fiscal ? On peut par exemple passer un petit coup de fil à un ami tel qu'Éric Woerth ou se fendre d'un dîner dans un bon restaurant de la capitale pour y recevoir quelques bons conseils. Quelques jours plus tard, le préjudice du cambriolage était ramené de 500 000 à 150 000 euros, ce qui était conforme à la déclaration fiscale de Robert Peugeot.

Mais évidemment, rien ne nous dit que les choses se seraient passées ainsi. Et la déclaration initiale de Robert Peugeot était peut-être simplement due à un trouble de la mémoire.

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