Thomson Technicolor - Rennes : Deuxième semaine de grève01/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2187.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thomson Technicolor - Rennes : Deuxième semaine de grève

À Thomson Grass Valley, à Rennes, nous sommes une bonne centaine sur les 400 salariés du centre à faire grève depuis le lundi 21 juin.

Début juin, la direction annonçait son intention de clore son plan de licenciements pour le 13 juillet (625 suppressions de postes prévues, dont 327 en France et 182 à Rennes). Dans le même temps, elle prétendait nous remettre au travail à plein régime. Elle commençait même à parler d'heures supplémentaires et de report de congés ! De plus, alors qu'elle refusait d'améliorer les conditions minimalistes de son plan, nous avons appris que les primes de licenciements étaient deux à trois fois supérieures en Hollande.

Le lundi 21 juin, nous avons voté la grève pour obtenir une réduction du nombre de postes supprimés, des reclassements dans l'autre filiale rennaise du groupe Thomson Technicolor et des conditions de départ améliorées. La grève s'est installée tout au long de la semaine. Nous avons manifesté tous les jours. Le campement à l'entrée de l'usine est devenu un point de rendez-vous et de discussions.

Jeudi 24 juin a été une journée particulièrement réussie. Nous avons été rejoints par quelques dizaines de salariés des deux autres centres Grass Valley en France, Brest et Conflans (eux aussi touchés par le plan de licenciements). Ensemble, à plus de trois cents, nous avons rejoint la manifestation rennaise sur les retraites. L'après-midi, nous avons manifesté notre colère en défilant dans les locaux de l'entreprise. Nos collègues brestois et conflanais sont repartis promettant de revenir le jeudi suivant et aussi de chercher à étendre le mouvement de grève à leurs centres.

Lundi 28 juin et mardi 29 juin, la grève a été revotée massivement. Le lundi, nous avons tenu une assemblée générale dans les locaux où travaillent nos collègues de Thomson R&D, la filiale voisine située dans les mêmes bâtiments, car cette attaque les concerne aussi. Et nous avons appris que nos collègues brestois commencent eux aussi la grève.

La semaine dernière la direction a annoncé qu'elle réduisait de 22 le nombre de suppressions de postes. C'est déjà un premier résultat. Mais nous n'avons pas l'intention de nous en contenter. Notre mobilisation continue et nous espérons bien qu'elle fera tache d'huile.

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