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Afghanistan : Un général remplace l'autre mais la guerre continue
Mercredi 23 juin Obama a viré le général Stanley McChrystal, le commandant en chef des troupes américaines et de l'Otan en Afghanistan, et l'a remplacé par le général David Petraeus.
Cela a fait suite à la publication par le magazine Rolling Stone d'un reportage sur McChrystal et d'une interview du général qui se montre irrespectueux et grossier vis-à-vis de hauts fonctionnaires, du vice-président, Joe Biden, et des conseillers qui entourent Obama. Il faut remonter à plus de cinquante ans pour voir un président limoger un commandant en chef en plein milieu d'une guerre. Mais déjà certains commentateurs se demandent si la personnalité de McChrystal et son mépris des autorités civiles n'ont pas contribué à l'enlisement des États-Unis en Afghanistan.
Ce serait un bouc émissaire tout trouvé... à condition que son successeur remporte plus de succès. Or, malgré les renforts envoyés par Obama - 17 000 en février 2009 puis 30 000 en décembre dernier- , l'offensive lancée en février 2010 n'a pas encore atteint son objectif et celle qui devait démarrer en juin dans la province de Kandahar a dû être repoussée à l'automne. Les opérations militaires s'avèrent beaucoup plus lentes et difficiles que prévu.
La situation dans l'ensemble du pays ne fait qu'empirer. Ce mois de juin 2010 a été le plus meurtrier pour les troupes de la coalition depuis le début de la guerre en 2001. C'est dire qu'en près de neuf années de guerre - la guerre la plus longue menée à ce jour par les États-Unis - la situation est pire que jamais et le nombre de morts, qui n'a jamais été aussi élevé parmi les troupes de la coalition, est encore beaucoup important au sein de la population afghane.
Obama, comme Bush, avait promis un début de retrait des troupes américaines en juillet 2011. Mais même ce « début de retrait », présenté maintenant comme purement symbolique par Obama, est remis en question. Pourtant il serait temps, grand temps, que toutes les troupes qui interviennent en Afghanistan pour le plus grand malheur des populations se retirent : l'armée américaine bien sûr, mais aussi les troupes françaises !