PSA Peugeot-Citroën Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Fermeture de l'équipe de nuit Les ouvriers réclament le maintien des salaires et des effectifs01/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2187.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Peugeot-Citroën Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Fermeture de l'équipe de nuit Les ouvriers réclament le maintien des salaires et des effectifs

La décision de PSA de supprimer 1 000 emplois à Aulnay-sous-Bois à l'occasion de la fermeture de l'équipe de nuit, prévue en octobre, ne passe pas. Rappelons que ce sont 600 intérimaires qui risquent de ne pas voir leur contrat renouvelé et que 300 travailleurs en CDI, déclarés en sureffectif, vont se voir « conseiller » d'aller ailleurs.

Les 166 jeunes en contrat de professionnalisation sont tous menacés de retourner à Pôle emploi au terme des douze mois de leur contrat. Les ouvriers qui repassent de jour devraient perdre aussi progressivement les 300 euros mensuels supplémentaires qu'ils gagnaient en étant de nuit.

Les réunions organisées par la CGT ont été bien suivies par les travailleurs de nuit. C'est dans celles-ci qu'a germé l'idée de se faire entendre à la réunion du Comité d'entreprise du mardi 22 juin où la direction devait annoncer officiellement son projet.

Ce mardi, dès 4 h 30, plus d'une centaine d'ouvriers parmi les 300 que compte le Montage ont débrayé, rejoints par une vingtaine du Ferrage. C'était suffisant pour inciter plusieurs dizaines d'ouvriers de l'équipe du matin à en faire autant et à dire à la direction ce qu'ils pensaient de son projet. Se voulant rassurante, la direction de l'usine a dit que tous les moniteurs (ouvriers qui assistent cinq ou six ouvriers de chaîne) de l'équipe de nuit garderont leur poste. Mais les ouvriers réclament que tous les ouvriers gardent leur poste et que personne ne se retrouve dehors.

La direction affirme que, dans le contexte économique actuel, il n'est pas possible de maintenir les emplois. Or c'est tout le contraire qui devrait être fait. Dans cette période marquée par une explosion du chômage, il est hors de question d'accepter les réductions d'effectifs et les baisses de salaire. Dans les réunions où les chefs justifiaient les mesures de la direction, des militants disaient : « Arrêtez de répéter comme des perroquets le baratin de la direction, vous aussi vous pouvez vous retrouver au chômage bientôt », ou encore : « Ce ne sont pas les ouvriers qui ont spéculé, ce n'est pas à nous de payer pour les conneries des banquiers. » Ces propos avaient l'assentiment des ouvriers. Le 24 juin, en plus des slogans pour la défense des retraites, les manifestants de PSA Aulnay scandaient : « Merde à la dette, on leur doit rien. »

Les ouvriers qui se mobilisent ont la sympathie de l'ensemble des travailleurs de l'usine. Tout en sachant qu'il faudra plus que de la sympathie pour faire reculer la direction.

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