Absentéisme scolaire : Encore une crapulerie de l'UMP01/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2187.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Absentéisme scolaire : Encore une crapulerie de l'UMP

Mardi 29 juin, les députés de la majorité ont voté, à la demande de l'un d'entre eux mais avec la bénédiction du gouvernement, la suppression des allocations familiales pour les familles dont les enfants sont absents des cours quatre demi-journées par mois ou plus.

L'absentéisme scolaire n'est pas le fait de gamins faisant l'école buissonnière dès que les beaux jours reviennent, ni de petits voyous des banlieues profitant de leur statut scolaire pour faire des mauvais coups. C'est un phénomène, touchant une bonne partie des élèves surtout dans certains collèges des quartiers populaires ou dans une partie encore plus grande ceux de lycées professionnels. Au point que des professeurs ne s'étonnent plus depuis longtemps lorsque de nombreux élèves sont absents à la sonnerie de huit heures. Il ne s'agit donc pas de la « mauvaise volonté » des familles ou des élèves, même si évidemment cela existe, mais de l'incapacité de l'école publique à remplir correctement sa mission : éduquer ceux qui en ont le plus besoin.

Et les députés qui ont voté et votent encore les mesures qui privent l'Éducation nationale de ses moyens, qui suppriment des milliers de postes d'enseignants, de surveillants, de personnels techniques et administratifs chaque année, ont une responsabilité directe dans cet état de fait. Un ministère qui se targue de remplir un peu plus les classes chaque année pour supprimer des emplois sait qu'il pousse ainsi les élèves les plus en difficultés vers la rue.

Mais que leur importe ! Au contraire même, ces gens enfoncent encore le clou en menaçant désormais d'ôter le pain à ceux qu'ils ont déjà privé d'éducation. Car, évidemment, s'ils osent mettre en pratique leur crapulerie, cela retombera sur les plus pauvres et les plus déboussolés, ceux qui n'ouvrent pas leur courrier, ceux qui ne se rendent jamais aux convocations, ni des juges, ni des principaux de collège, ceux dont les enfants s'élèvent tout seuls et ne mangent déjà pas tous les jours.

Il en existe dans tous les quartiers, y compris des petites villes dévastées par le chômage. Et, simplement pour montrer leurs convictions réactionnaires, les députés UMP les enfoncent un peu plus.

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