Après le succès de la journée de manifestations du 24 juin : Continuer et renforcer la pression01/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2187.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Après le succès de la journée de manifestations du 24 juin : Continuer et renforcer la pression

Les échos qui reviennent des grandes villes des différentes régions du pays sont clairs. Les manifestations organisées à l'appel des directions syndicales CGT, CFDT, Sud-Solidaires, FSU et UNSA ont rassemblé dans toutes les villes du pays des cortèges deux fois plus importants que lors de la journée du 27 mai.

Il en est ainsi pour Paris, Lyon, Toulouse, Marseille, Bordeaux, Lille, Orléans, par exemple. Ou encore pour des capitales de régions comme Caen, Rouen, Limoges, Mulhouse, Angoulême, Saint-Étienne, Saint-Brieuc ou Le Mans, et bien d'autres encore. Mais aussi dans des villes moyennes.

À Montargis, avec au moins 2 000 personnes ; à Guingamp, avec 3 000 personnes au moins et 2 000 à Dinan ; ou encore avec plus de 2 000 personnes à Cognac, quelque 4 000 à Saintes ou Carcassonne, pour ne citer que quelques exemples, c'est la preuve par centaines de milliers qui est faite du mécontentement du monde du travail et des classes populaires. La preuve qu'ils ne veulent pas de cette réforme des retraites qui s'inscrit dans une politique antiouvrière qui aura des conséquences dramatiques pour toute la société.

Les salariés, les retraités, les jeunes ont choisi de marquer le coup en sachant que cela ne suffirait pas à faire reculer le gouvernement, mais qu'il fallait dire non. Le gouvernement leur a répondu par le mépris et le mensonge. Mais cette réponse donne raison à tous ceux qui n'ont pas l'intention de laisser faire les attaques sur les retraites, les salaires et l'emploi, et qui veulent une suite.

Le plus frappant, dans le succès de cette journée de grèves et de manifestations, c'est que son succès ne vient pas seulement de la mobilisation des retraités, des « bientôt retraités » ou des fonctionnaires. Elle vient de ce que partout, dans toutes les villes et dans toutes les régions, des millions de personnes sont inquiètes pour l'avenir : leur avenir, bien sûr, mais aussi celui de toute leur famille.

« Du boulot au tombeau, non merci », criait-on à Marseille.

« Bonjour Mamie ! Oh, excusez-moi, bonjour maîtresse ! », pouvait-on lire sur un panneau arboré par un enfant à Lille.

Quant à notre slogan « Retraités dans la galère, jeunes dans la misère, on n'en veut pas de cette société-là », il était bien souvent repris.

Le fait positif de cette journée, c'est qu'elle a été marquée par une plus importante participation de salariés du secteur public mais aussi du secteur privé, dont il est peut-être convainquant de publier quelques brefs témoignages.

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