Espagne : Réforme du droit du travail. contre les travailleurs01/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2187.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : Réforme du droit du travail. contre les travailleurs

Le gouvernement du socialiste Zapatero vient d'approuver par décret-loi une réforme du droit du travail qui aggrave les conditions de vie des travailleurs. Comme tous les gouvernements, de gauche comme de droite, c'est en invoquant la lutte pour l'emploi et aujourd'hui aussi la crise qu'il a justifié son choix. Le décret devrait être approuvé à la mi-août par le Parlement.

Cette réforme permet de licencier plus facilement et à moindre coût les salariés en CDI. L'indemnité de licenciement passe ainsi de 45 à 33 jours par année de présence. Mais ce n'est pas tout. Il y a maintenant de nouveaux contrats CDI. Sous prétexte d'encourager le patronat à embaucher en fixe, ils permettent une plus grande flexibilité horaire et une indemnité de licenciement réduite à 20 jours par année de présence. Et la loi prévoit qu'il suffit à l'entreprise d'annoncer de mauvais résultats pour pouvoir licencier sans entrave, avec ces indemnités revues à la baisse !

Les conditions de travail et les salaires sont également concernés, puisqu'une commission d'arbitrage peut se substituer à la convention collective lorsque patronat et syndicat n'arrivent pas à un accord, et la commission peut décider de baisser les salaires.

Ces attaques s'ajoutent à celles du plan de rigueur adopté le mois dernier, qui se traduira entre autres par une baisse de 5 % des salaires des fonctionnaires et le gel des retraites. Avec la hausse de la TVA, de l'électricité, le niveau de vie des travailleurs est mis à mal. D'autant plus qu'ils sont 20 % à subir le chômage.

Les syndicats, après avoir appelé le 8 juin dernier à une grève des fonctionnaires, ont lancé un mot d'ordre de grève générale pour le 29 septembre prochain. Mais depuis, le refus des travailleurs de payer pour les banquiers et les capitalistes commence à s'exprimer par des manifestations, des grèves dans un secteur ou un autre. Depuis lundi 26 juin par exemple, le métro de Madrid est très largement perturbé par la grève des traminots qui refusent la baisse de leur salaire. Le 29 du même mois, au Pays basque, ce sera la grève contre la réforme du droit du travail.

Une crainte pour le patronat et le gouvernement : que ces protestations convergent pour se faire entendre !

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