Transports publics d'Ile-de-France 4 à 6 % de hausse des tarifs en 200917/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2107.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Transports publics d'Ile-de-France 4 à 6 % de hausse des tarifs en 2009

Mercredi 10 décembre, sous la direction du président de région, le socialiste Jean-Paul Huchon, le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) a adopté son budget pour 2009 et fixé les augmentations de tarifs qui doivent s'appliquer le 1er juillet. La hausse se situera entre 4 et 6 %, bien plus que l'inflation prévue, et beaucoup plus que les hausses des salaires, pensions et allocations diverses.

Par exemple, les dix tickets RATP passeront de 11,40 à 12,10 euros (+ 6 %) et le passe Navigo zones 1 et 2 de 55,10 à 58,10 euros (+ 5,44 %).

Au Conseil d'administration du Stif, seuls les représentants des Verts se sont prononcés contre ces augmentations et se sont abstenus. Les représentants du groupe communiste se sont contentés de déclarer qu'il faudrait que les collectivités locales, les entreprises et l'État augmentent leur participation. Quant au président du groupe UMP, Karoutchi, il a déclaré que ce budget était insuffisant pour développer le réseau et améliorer la qualité des transports, mais en se gardant bien de dire qui devrait financer les investissements nécessaires.

En décembre 2004, lorsque l'État dirigeait encore le Stif, Huchon protestait contre une hausse supérieure à l'augmentation prévue des prix, annonçant que, lorsque la région dirigerait le Stif, il mettrait « évidemment » un terme « aux hausses de tarifs dénuées d'amélioration de service ».

Aujourd'hui, certes, Huchon peut mettre en avant un certain nombre d'améliorations, ou de projets d'améliorations, concernant la rénovation, la régularité, les fréquences des lignes de train, de métro et d'autobus, ainsi que des études et des travaux de prolongement. Tout cela sera bienvenu, mais restera loin de ce qui serait nécessaire pour fournir des transports convenables aux millions de travailleurs franciliens.

Et surtout c'est une aberration que de faire reposer le financement en priorité sur les usagers, c'est-à-dire sur les travailleurs qui les empruntent pour aller travailler. Ce devrait être aux patrons et à l'État de payer les infrastructures des transports : aux patrons, parce que ces transports sont nécessaires à la marche de leurs entreprises, et à l'État, parce qu'il prétend que les impôts qu'il nous fait payer sont nécessaires au bon fonctionnement de toute la société. Mais les patrons préfèrent spéculer, et l'État venir au secours des spéculateurs en faillite.

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