Le directeur de La Poste a profité de la présentation d'un bureau de poste « de la nouvelle génération » dans le centre de Paris pour y aller de ses petites promesses : d'ici 2012 les bureaux de poste parisiens auront tous été réaménagés pour un meilleur accueil des usagers.

Fini, les interminables queues ? Selon la direction l'attente serait en moyenne de 12 minutes à Paris pour 8 minutes en province. Des chiffres qui expriment bien mal la réalité.

Loin d'embaucher des effectifs supplémentaires, la direction envisage de supprimer un emploi par bureau en fusionnant les postes de comptable et de caissier !

Ensuite, elle veut revenir au système des guichets « spécialisés », colis, opérations financières, etc., comme autrefois, alors que ces guichets « spécialisés » avaient été supprimés pour éviter les attentes trop longues à certains guichets et les temps morts à d'autres.

Enfin sa dernière trouvaille, c'est d'ouvrir les bureaux parisiens jusqu'à 20 heures, au lieu de 19 heures actuellement, et le samedi après-midi jusqu'à 17 heures. Ces dernières mesures peuvent rendre l'accès plus facile à bien des usagers, mais comme il n'est pas question d'embaucher, elle répartira le même nombre de guichetiers tout au long de la journée, en en mettant moins aux heures dites creuses, si bien qu'il faudra en permanence faire la queue... y compris aux heures dites creuses.

Le problème c'est qu'il est impossible d'améliorer l'accueil des usagers dans les bureaux sans cesser de diminuer année après année le nombre d'agents, alors que le service exigerait de l'augmenter.

Le reste n'est que poudre aux yeux.