Guadeloupe : Mobilisation ouvrière et populaire17/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2107.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Guadeloupe : Mobilisation ouvrière et populaire

En Guadeloupe, malgré le recul du gouvernement, les 21 organisations (les principaux syndicats de travailleurs, des organisations politiques, dont le PCG, l'UPLG, Combat Ouvrier, et des associations de consommateurs ou culturelles) maintiennent leur appel à la mobilisation des travailleurs et de la population.

Plusieurs meetings ont eu lieu dans différents points de la Guadeloupe depuis quelques jours. Ces organisations appellent aussi à une grève générale, mardi 16 décembre, et organiseront également une manifestation centrale à Pointe-à-Pitre ce même jour. Il est aussi question de poursuite du mouvement dans les jours qui suivent sous forme de barrages routiers et manifestations diverses.

Ces organisations estiment insuffisantes les baisses obtenues, elles déclarent qu'il faut contraindre les compagnies pétrolières et leur société gérante locale, la Sara (Société anonyme de la raffinerie des Antilles, dont les actionnaires sont Total, Shell, Esso et Texaco), à baisser jusqu'à 50 centimes le prix des carburants au vu des profits colossaux qu'elles réalisent. Mais elles estiment que la protestation doit s'élargir à la lutte contre la hausse générale des prix, contre les licenciements consécutifs aux fermetures d'hôtel, notamment, contre les bas salaires et la dégradation du niveau de vie des travailleurs.

Devant la perspective d'une grève des travailleurs des stations-service et de la Sara, ainsi que de nouveaux blocages, lundi 15 décembre, la population a pris d'assaut les stations-service. Mais beaucoup avaient aussi attendu la baisse effective des prix à la pompe, qui prenait effet ce lundi-là, pour faire le plein.

La journée du 16 décembre sera déterminante. Ce qui est déjà certain, à l'heure où nous écrivons, c'est qu'une manifestation dynamique a regroupé plus de 2 000 personnes devant la préfecture, et que nombreux étaient ceux qui ne voulaient pas en rester là, exigeant une nouvelle baisse du prix des carburants.

Partager