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- Lutte ouvrière n°2107
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Leur société
Suppression de la publicité sur les chaînes publiques : Pantalonnade, suite et fin
Mardi 16 décembre le PDG de France Télévision, Patrick de Carolis, a annoncé que son Conseil d'administration avait décidé la fin de la publicité sur les chaînes publiques entre vingt heures et six heures. À partir du 5 janvier la plus grande partie des recettes publicitaires tombera dans les coffres des chaînes privées.
Sarkozy avait sollicité cette intervention du PDG de France-Télévision car l'obstruction à laquelle les députés socialistes se livraient depuis trois semaines, menaçait de retarder le vote final sur la réforme de l'audiovisuel et donc sur la suppression de la publicité. Le vote du parlement a quand même eu lieu... mais après la décision.
De plus, lors du débat, les parlementaires d'opposition se sont surtout dressés contre la nomination du PDG des chaînes publiques en Conseil des ministres, arguant que cela en ferait obligatoirement un soutien du pouvoir. La suite a montré qu'il n'y avait même pas besoin de cette nomination directe. Carolis en acceptant de « devancer l'appel » a fait la démonstration que, bien qu'ayant été nommé du temps de Chirac et de façon « indépendante », il n'en était pas moins aux ordres de Sarkozy
De Sarkozy, prenant des mesures exclusivement destinées à ses amis capitalistes, à l'opposition parlementaire s'agitant vainement sur un sujet secondaire, en passant par les administrateurs aux ordres du pouvoir et des groupes privés, chacun a joué son rôle dans ce mauvais feuilleton.
Quant aux vrais problèmes de la télévision publique, à son financement, à ses programmes, à ce qu'elle pourrait être, ce n'était pas à l'ordre du jour.