Crédit à la consommation : Un débit de parlottes17/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2107.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Crédit à la consommation : Un débit de parlottes

Jeudi 11 décembre, la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, flanquée pour l'occasion du haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté Martin Hirsh, a annoncé « un travail de réflexion » sur les abus des crédits à la consommation et des crédits renouvelables dans l'objectif de faire voter une loi au printemps prochain.

Aucune mesure contre les officines et les banques de dépôt qui vendent du crédit à la consommation et du crédit « revolving » de la part de Christine Lagarde. Aucune interdiction des pratiques dont sont victimes des dizaines de milliers de consommateurs modestes. Elle s'est contentée de dénoncer la publicité « souvent maladroite, peu lisible, peu explicite, excessive ». Incontestablement les organismes financiers enjolivent leurs contrats et masquent des taux d'intérêts prohibitifs, souvent proches de 19 %. Mais bien plus que la publicité mensongère des organismes de prêt et des banques, c'est le chômage, le blocage des salaires qui contraignent des familles à s'endetter. Avec la crise économique, la situation ne va évidemment pas s'améliorer pour les milieux populaires. Christine Lagarde a annoncé qu'elle réfléchissait à des facilités de recours au crédit à la consommation pour les 40 % de demandeurs qui essuient un refus, Martin Hirsh ajoutant que la loi à venir devrait « faire en sorte que les personnes ne paient pas trop cher ». En somme elle entend permettre la continuation du racket opéré sur les plus démunis, mais avec plus de formes.

Car si le gouvernement imposera peut-être une publicité moins alléchante pour les crédits à la consommation et les crédits renouvelables, Lagarde n'a rien à proposer aux couches populaires pour échapper aux vautours arrosés de milliards par le même gouvernement.

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