Logement, manifestations : « Sarkozy, Boutin, assez de baratin ! »17/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2107.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logement, manifestations : « Sarkozy, Boutin, assez de baratin ! »

À Paris, le week-end des 13 et 14 décembre a été marqué par deux manifestations en faveur du logement.

Samedi 13, à l'appel de cinq associations de locataires et de cinq centrales syndicales, plusieurs milliers de manifestants ont affronté le froid et la pluie, dans le 7e arrondissement des ministères, pour dénoncer la loi Boutin, aux cris de « Sarkozy, Boutin, assez de baratin ».

Cette loi devait être examinée cette semaine par le Parlement, examen reporté à janvier prochain, sous prétexte de « surcharge du calendrier des parlementaires » !

Associations de locataires et syndicats ont dénoncé ensemble le désengagement de l'État, puisque le budget 2009 prévoit une diminution de près de 10 % des crédits budgétaires destinés au logement. À ce sujet, le Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées, qui dénonce ce recul budgétaire, s'étonne de savoir comment, dans ces conditions, l'État peut prétendre qu'il dépensera plus pour répondre à l'urgence. Comment pourrait-il augmenter les places en maisons-relais, construire les 142 000 logements locatifs sociaux qui sont censés accompagner la loi Dalo ?

C'est d'autant plus scandaleux que la pénurie de logements ne cesse d'augmenter dans les grandes régions urbaines comme la région parisienne, le Nord-Pas-de-Calais ou Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Cette pénurie est à la source de la hausse des loyers, un poste qui pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages, alors que les salaires et pensions sont bloqués.

Dimanche 13, le DAL (Droit au Logement) a occupé la rue de la Banque, à Paris, avec des familles de mal-logés, un an après le démantèlement d'un campement semblable, au même endroit. À l'époque le gouvernement avait promis de reloger les familles. Mais sur 374 familles que les pouvoirs publics avaient promis de reloger, 253 n'ont toujours rien.

Les promesses gouvernementales ne valent rien. C'est une toute autre politique de logement qu'il faudra imposer pour que les besoins de tous puissent être satisfaits.

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