Maine-et-Loire : La protestation des écoles prend de l'ampleur17/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2107.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Maine-et-Loire : La protestation des écoles prend de l'ampleur

En avril dernier, le ministre de l'Éducation a décidé la mise en place dans toutes les écoles maternelles et primaires de l'aide personnalisée, en remplacement des deux heures travaillées jusque-là le samedi matin. En clair, les enseignants des écoles étaient tenus de donner des cours de soutien scolaire à leurs élèves en difficulté, à raison de 60 heures par an.

L'aide aux élèves en difficulté est normalement assurée par des enseignants spécialisés, regroupés dans des Rased (réseau d'aide et de soutien aux élèves en difficulté), pendant le temps scolaire. Ils interviennent dans plusieurs écoles, en prenant en charge pendant un temps donné les élèves qui ont besoin d'être aidés.

Fin octobre, Darcos annonçait donc que 3 000 postes Rased (sur 9 000) étaient supprimés pour septembre 2009, les 6 000 restants devant l'être les années suivantes.

Les enseignants de Rased dont les postes sont supprimés seront nommés sur des postes ordinaires. Il y aura donc bien 3 000 enseignants en moins dans les écoles.

En Maine-et-Loire, beaucoup d'écoles ont refusé de mettre en place ce nouveau système.

Une vingtaine d'enseignants, dont une majorité de directeurs, ont été convoqués mardi 9 décembre par l'inspectrice d'académie pour se faire rappeler à l'ordre.

Mais c'est à 300 que nous avons répondu à sa convocation en envahissant les locaux de l'Inspection. Le lendemain soir, nous étions plus de 2 000 dans les rues d'Angers, Cholet, Saumur et Segré, enseignants, parents et lycéens, à manifester pour le retrait de toutes les mesures Darcos.

Car, à l'aide personnalisée et la suppression des Rased, il faut ajouter le projet de regrouper plusieurs écoles dans des Epep (établissements publics d'enseignement primaire), ce qui permettra de globaliser leurs effectifs et ainsi de supprimer des milliers de postes. Autres sujets de mécontentement : la création d'une agence de remplacement, chargée de recruter des vacataires pour le remplacement des maîtres absents, aujourd'hui assuré par des enseignants titulaires, la suppression de l'école maternelle pour les enfants de 2 à 3 ans et les nouveaux programmes du primaire.

De nombreux enseignants du secondaire étaient aussi présents, pour protester contre la réforme des lycées et la suppression des BEP dans les lycées professionnels.

L'agitation se poursuit dans tous les établissements scolaires et une assemblée générale départementale est prévue le 24 janvier prochain.

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