Famar - Orléans : Un débrayage réussi17/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2107.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Famar - Orléans : Un débrayage réussi

L'usine Famar d'Orléans, qui fabrique des médicaments pour différents laboratoires, emploie 330 travailleurs. Mais alors que l'effectif est stable depuis des années, la production, elle, a augmenté cette année de plus de 70 %.

Cela entraîne une dégradation des conditions de travail : heures supplémentaires, remise en cause des horaires avec le travail du samedi et du week-end. Pour nombre d'entre nous, les horaires d'équipe compliquent déjà notre vie familiale, et il n'est pas question que notre repos du week-end soit amputé. Alors, lorsque la direction, après avoir fait appel dans un premier temps à des volontaires, a commencé à imposer les samedis travaillés, la colère s'est manifestée dans les secteurs de production.

Vendredi 12 décembre, à 11 h 30, les travailleurs d'une ligne, accompagnés de représentants syndicaux, sont partis en cortège dans l'usine, entraînant la totalité des ouvriers des lignes et une partie de ceux des mélanges. Avec le changement d'équipe, ceux de l'après-midi ont débrayé à leur tour. La revendication principale était le refus des samedis imposés. Le matin même, la direction, qui avait eu vent d'un débrayage possible, avait fait apposer des affiches annonçant que la prime pour les samedis passait de 8 à 12 euros, ce qui avait fait dire à certains d'entre nous : « Elle estime à 4 euros le prix de notre mécontentement ! »

Sans réponse de la direction, nous avons débrayé à nouveau le 15 décembre au changement d'équipe, toujours aussi nombreux. Cette fois, la direction a proposé une prime de 160 euros pour ceux qui auront travaillé au moins trois samedis au cours de l'année 2008. Comme cela ne nous satisfaisait pas, il était prévu de continuer les débrayages.

Chacun est heureux d'avoir ainsi réagi collectivement (la dernière grève dans l'usine remontait à 2001). D'autant plus que Famar vient de racheter l'usine McNeal d'Orléans-La Source, avec l'intention de supprimer 170 emplois sur 480. Contre les licenciements et les dégradations à venir de nos conditions de vie, nous savons qu'il y aura à se défendre.

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