Séché : Un développement avec l'argent de l'État29/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2017.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Séché : Un développement avec l'argent de l'État

" Séché environnement ", qui détient désormais un tiers du capital de la Saur, est une entreprise dite familiale, qui s'est développée avec l'aide de l'État par le biais de la Caisse des dépôts qui est un organisme public. La Caisse des dépôts détient une participation dans le capital de Séché qu'elle a renforcée à l'automne dernier. " La Caisse des dépôts est un partenaire qui accompagne le développement de Séché environnement depuis longtemps ", a reconnu à cette occasion Joël Séché. En 2001 le rachat d'Alcor, ancienne filiale de la Caisse des dépôts, " nous avait donné une assise nationale sur le marché du déchet ", a-t-il précisé. Ensuite, Séché avait pu racheter une autre entreprise, Tredi, dont les installations, qui avaient été largement subventionnées par l'État, ouvrent la voie à de nouvelles opérations profitables. Ainsi Tredi va retraiter une partie des déchets toxiques qui avaient été abandonnés dans une quinzaine de décharges à Abidjan en août dernier.

Aujourd'hui, à nouveau grâce à l'aide de la Caisse des dépôts, qui a de son côté racheté une part de la Saur, Séché s'est introduit sur le marché de l'eau. Le point commun avec celui des déchets, c'est d'être en partie alimenté par des contrats avec les collectivités locales, donc payés par la contribution locale des habitants, qui en plus payent en tant qu'usagers.

Au lieu d'alimenter de telles pompes à profits, l'État devrait créer des services publics afin de construire et gérer directement les installations nécessaires au traitement de l'eau et des déchets. Mais il faudrait un État qui soit au service de la population, ce qui n'est pas et ne sera pas le cas, ni aujourd'hui, ni au lendemain de l'élection.

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