Eau de Paris - Mairie de Paris contre Suez-Veolia : Deuxième round29/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2017.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Eau de Paris - Mairie de Paris contre Suez-Veolia : Deuxième round

La Mairie de Paris vient de décider de faire racheter par la Caisse des Dépôts et Consignations les 28 % d'actions que possèdent, dans la société Eaux de Paris, depuis 1987, les deux trusts de l'eau, Veolia (Générale des Eaux) et Suez (Lyonnaise des Eaux).

Cette société est chargée de la production de l'eau, de son transport jusqu'aux réservoirs et du contrôle de sa distribution effectuée... par ces mêmes deux grands trusts. Veolia distribue en effet l'eau sur la rive droite, et Suez sur la rive gauche de la capitale. Deux prestataires se contrôlant eux-mêmes en partie : on n'est jamais si bien servi que par soi-même !

Cette décision est une étape de plus dans les conflits qui opposent la Mairie de Paris à ces deux trusts. En 2004, après d'âpres négociations, la Mairie avait obtenu qu'ils investissent, avant la fin de leur contrat de distribution en 2009, 163 millions d'euros dans des travaux qu'ils auraient dû effectuer depuis longtemps. Cela représentait les sommes provisionnées depuis le début de leur contrat, soit depuis vingt ans !

Cette fois-ci, ces multinationales sont évincées de la société de contrôle. Elles ont tout de même fait une bonne affaire puisque leurs actions achetées quinze euros en 1987 ont été revendues trois cents euros chaque ! Il leur reste aussi toute la distribution, beaucoup plus rentable : les en évincer serait pour elles une perte financière et pourrait servir d'exemple à d'autres villes de province peut-être tentées d'en faire autant. Veolia et Suez espèrent voir leur contrat reconduit en 2009, pour cette partie. La porte-parole de Veolia annonce qu'ils feront " la meilleure offre possible pour assurer le meilleur service possible aux Parisiens ". Mais certainement surtout pour assurer le meilleur profit possible à leurs actionnaires, en drainant vers leurs coffres l'argent public.

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